Les éditions des Portes de France — hors quelques livres [1] — ne devraient pas nous intéresser. De par leur histoire, on retrouve pourtant de leurs ouvrages dans beaucoup de bibliothèques de militants à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Par ailleurs, André Prudhommeaux, alors exilé en Suisse — pays de sa femme Dori —, a travaillé pour cet éditeur comme traducteur.

Aux Portes de France (Porrentruy) existèrent de 1942 à 1946. Elles ont été crées par Pierre-Olivier Walzer (1915-2000), Roger Schaffter (1917-1998) et Jean Cuttat, futurs autonomistes jurassiens. Elles sont nées en réponse à l’occupation allemande en France et à la crise dans l’édition parisienne.

Une donation de Pierre-Olivier Walzer en 1987 au Musée de l’Hôtel-Dieu de Porrentruy était de 158 volumes édités par les Portes de France (64 ouvrages publiés à Porrentruy et 94 à Paris à la rue Choron). Ceux publiés de 1942 à 1945 l’on été sur les presses de la Lithographie Frossard qui fit elle aussi une donation à ce musée (1985-1986). La correspondance des Portes de France était déjà dans ce musée. En 1991, il monte une exposition avec catalogue : « Les Éditions des Portes de France : Porrentruy-Paris, 1942-1948 ».

Quelques autres titres :

• Georges Cattaui. — Charles de Gaulle
• André de Hevesy. — Les Jardins de Néron
• Didier de Roussillon. — Introduction à la politique
• Bernard Newman. — Balkans, horizons d’hier et d’aujourd’hui
• Carles Cardo. — Histoire spirituelle des Espagnes